La première république sera présidée par Philibert Tsiranana (photo Jeune Afrique) de 1960 à 1972. Sa politique concilia une idéologie sociale-démocrate et une économie libérale. Les moyens de production resteront sous la tutelle du secteur privé. Le multipartisme ne sera jamais remis en question.
Pourtant en 1970, face à une stagnation du développement, la contestation gagne certaines régions du pays. Un soulèvement dans le sud est sévèrement réprimé en 1971. Puis un mouvement étudiant entraîne la chute du pouvoir.
Les années 1972 – 1975 marqueront elles, la transition vers le socialisme révolutionnaire et le nationalisme dont la « malgachisation » est le fer de lance. C’est en décembre 1975 que Didier Ratsiraka, alors candidat unique est élu Président de la République. Une nouvelle constitution ouvre la voie à la II ème République.
Les principaux axes de la politique suivie par Ratsiraka et l’AREMA (parti présidentiel) à cette époque, peuvent se résumer par une politique étrangère privilégiant les relations avec les pays du « bloc de l’Est » (U.R.S.S., Corée du Nord…) et la nationalisation des principaux secteurs de l’économie (banques, assurances, industries) qui est également un des faits marquants de la 2 ème République. Le 27 mars 1993, Albert Zafy, élu démocratiquement, est devenu le 3ème Président de la République Malgache. Le 6 Août 1993 marque la fin de la transition et l’avènement de la III ème République reposant sur une nouvelle constitution.
En 1997, de nouvelles élections notent le retour de l’Amiral dont on peut dire qu’elles ont été marquées par un rapprochement avec l’ancienne puissance coloniale et principal bailleur de fonds, la France et la privatisation de nombreux secteurs économiques agonisants ou inexistants (télécommunications, banques, pétrole, etc) avec un développement important des zones franches industrielles notamment dans le secteur textile.
Les élections présidentielles de décembre 2001 ont été marquées par une crise politique sur fond de contestation de résultats électoraux, qui dura près de six mois et provoqua une scission du pays. Le candidat du TIM, Marc Ravalomanana est soutenu par une grande partie de la population d’Antananarivo, appuyé par une grève générale de l’administration et des ministères sur la base d’une contestation des résultats proclamés donnant 46 % à M. Ravalomanana et 40 % à D. Ratsiraka. Les résultats officiels resteront dans le flou car contestés par chaque partie.
Le deuxième tour prévu le 28 février 2002 sera boycotté après une première investiture de Marc Ravalomanana, le 22 février 2002. Le pays compte alors deux présidents. Le 26 juin 2002, date de l’anniversaire de l’indépendance du pays, sera également la date de la reconnaissance officielle du nouveau Président de la République Malgache Marc Ravalomanana par les USA, les autres pays occidentaux emboîteront ensuite le pas des américains. La politique de ce dernier est motivée par un discours prônant la lutte contre la corruption et un développement rapide et durable.
Marc Ravalomana est réélu le 3 décembre 2006 dès le premier tour à la majorité absolue, pour un mandat de cinq ans.
A partir de janvier 2009, le début d’une crise politique entre le maire de la capitale, Andry Rajoelina et le président Marc Ravalomanana, fait de nombreuses victimes, essentiellement à Antananarivo. Cela a conduit au départ précipité du président Marc Ravalomanana et la prise de pouvoir par Andry Rajoelina, nommé alors Président de la Haute Autorité de la Transition.