Le culte des ancêtres à Madagascar

culte-ancetres-madagascarL’origine complexe du peuple Malgache a créé des coutumes diverses et particulières. En dépit des nombreuses configurations ethniques et des notions de clans, le pays véhicule un même langage et la croyance à la puissance des ancêtres défunts est répandue à travers toute l’île.

Bien que la croyance traditionnelle manifeste l’existence d’un seul Dieu, omniprésent et omnipotent portant le nom d’« Andriamanitra » (Le Seigneur Parfumé) ou celui d’« Andriananahary » (Le Seigneur Créateur), c’est plutôt vers les ancêtres divinisés ou « Razana » que se portera son culte.

Le culte des ancêtres est une célébration de la « science de la vie », car les défunts sont porteurs de pouvoir et sont défenseurs de la vie sur terre, matérielle autant que spirituelle. Chaque ancêtre garde son individualité et ses attaches familiales. Son pouvoir est révélé à travers des « ordres sacrés » qui dictent l’organisation politique, culturelle, médicale de la famille ou de la communauté.

La croyance considère que certains sinistres comme les accidents, les maladies sont les conséquences d’un manquement au culte des ancêtres. C’est une justice infligée par ceux-ci pour avoir violé un « fady » (tabou), par exemple. À chaque grande occasion marquant la vie (construction d’une maison ou d’une pirogue, d’un mariage, etc) « Razana » sera consulté, invoqué.

Des animaux (poulets, zébus) ou des aliments (rhum, miel, etc.) seront alors offerts en sacrifice ou en libations. Pour citer à quel point cette pratique est ancrée profondément dans toutes les strates sociales ; le vol inaugural d’un Boeing 747 de la compagnie nationale Air Madagascar, en 1979, a donné lieu à un sacrifice de zébus, afin d’assurer longue vie à l’appareil ainsi qu’à ses passagers.

L’origine complexe du peuple Malgache a créé des coutumes diverses et particulières. En dépit des nombreuses configurations ethniques et des notions de clans, le pays véhicule un même langage et la croyance à la puissance des ancêtres défunts est répandue à travers toute l’île.

Bien que la croyance traditionnelle manifeste l’existence d’un seul Dieu, omniprésent et omnipotent portant le nom d’« Andriamanitra » (Le Seigneur Parfumé) ou celui d’« Andriananahary » (Le Seigneur Créateur), c’est plutôt vers les ancêtres divinisés ou « Razana » que se portera son culte.

Le culte des ancêtres est une célébration de la « science de la vie », car les défunts sont porteurs de pouvoir et sont défenseurs de la vie sur terre, matérielle autant que spirituelle. Chaque ancêtre garde son individualité et ses attaches familiales. Son pouvoir est révélé à travers des « ordres sacrés » qui dictent l’organisation politique, culturelle, médicale de la famille ou de la communauté.

La croyance considère que certains sinistres comme les accidents, les maladies sont les conséquences d’un manquement au culte des ancêtres. C’est une justice infligée par ceux-ci pour avoir violé un « fady » (tabou), par exemple. À chaque grande occasion marquant la vie (construction d’une maison ou d’une pirogue, d’un mariage, etc) « Razana » sera consulté, invoqué.

Des animaux (poulets, zébus) ou des aliments (rhum, miel, etc.) seront alors offerts en sacrifice ou en libations. Pour citer à quel point cette pratique est ancrée profondément dans toutes les strates sociales ; le vol inaugural d’un Boeing 747 de la compagnie nationale Air Madagascar, en 1979, a donné lieu à un sacrifice de zébus, afin d’assurer longue vie à l’appareil ainsi qu’à ses passagers

La mort

La mort, pour la religion traditionnelle malgache, marque le passage du rang d’être humain au haut rang de Razana (ancêtre). Ce dernier dominera d’un autre monde les générations nouvelles qui le craindront et l’honoreront à leur tour. Trois cérémonies importantes accompagnent la mort.

Il s’agit des funérailles, du « Famadihana » (exhumation) et des sacrifices. Bien entendu les formes dont peuvent prendre ces cérémonies diffèrent suivant les régions et nous ne citerons que certaines de ces pratiques.

Les funérailles

Rites observés en Imerina

Après que le défunt ait été lavé, habillé puis enveloppé d’un « Lamba Mena » (linceul, pièce de tissus de soie) celui-ci peut être exposé quelque temps aux proches. Puis le défunt est mis en bière et transporté jusqu’au tombeau. Parfois ce transport est l’occasion d’un ultime tour sur les propres terres du mort.

Rites observés en pays Mahafaly et Antandroy

Le cercueil est violemment secoué dans tous les sens par l’équipe de porteurs, qui exécutent une danse saccadée pendant que les femmes battent des mains et que d’autres hommes brandissent leur sagaie. Une fois le défunt porté à son tombeau et enterré, un monument à sa mémoire y est élevé.

Le sacrifice d’un ou plusieurs zébus accompagne la cérémonie qui peut se dérouler sur plusieurs jours avec des veillées nocturnes accompagnées de chants et de danses. La fête s’achèvera par un festin pendant lequel la viande sera partagée entre tous les convives.

L’importance de la fête est en rapport avec la richesse du défunt et c’est parfois un troupeau de plusieurs dizaines voir centaines de têtes qui sera l’objet du sacrifice. Certains tombeaux ornés de centaines de paires de cornes témoignent de l’importance et de la richesse du défunt.

Le Famadihana (Cérémonie d’exhumation)

Il existe plusieurs circonstances à la pratique du « Famadihana ». La première trouve son cadre lorsque le défunt n’a pu être enterré dans le tombeau de famille au moment du décès. Ses proches vivants doivent alors, quelques années plus tard, le ramener au caveau familial.

Cette opération, réalisée en saison sèche, pour des raisons sanitaires, est toujours l’occasion de manifester sa joie et de fêter l’événement. La deuxième circonstance s’impose envers chaque défunt dans la conception religieuse traditionnelle malgache, puisque les vivants doivent honorer leurs ancêtres. On pense que l’ancêtre a froid et a donc besoin d’un nouveau linceul.
La cérémonie du « Famadihana » est fixée en principe plusieurs années après le décès. Le « Mpanandro » (astrologue) en détermine le jour et l’heure. Le corps est alors exhumé puis enveloppé dans une natte « tsihy » qui sera porté par deux hommes alors qu’un groupe de proches, hommes, femmes et enfants processionnent, les uns chantant, les autres jouant d’un instrument de musique.

Des plaisanteries sont échangées avec les personnes rencontrées et même avec le mort. Enfin, une fois arrivé au caveau familial, le défunt est à nouveau enveloppé d’un « Lamba Mena » (linceul) neuf après avoir été l’objet d’attentions particulières. (Onction de miel, don de tabac, de riz ou d’alcool).

Puis avant qu’il ne réintègre sa demeure, la coutume veut qu’on lui fasse faire sept fois le tour du tombeau. L’ensemble de la cérémonie est exécuté dans une ambiance de fête et de réjouissance. La musique, les chants et les rythmes se mêlent au sacrifice d’un zébu et au partage de sa viande. Un discours en mémoire du mort et à la destinée des vivants clôt la cérémonie.

Copyright ©2024 Sense Of Oceans | Crédits : Christophe ALIAGA